Trois mois après la victoire de Yannick Noah à Roland-Garros en 1983, Bernard Camus, alors président de la section tennis de l’ASPTT Blois dont faisait déjà partie Guy Barbot, décidait de créer un tournoi limité aux joueurs de 3e série. Cette première fut un véritable succès avec 220 participants répartis sur neuf courts, aux Grouëts et aux Allées à Blois.
Pendant huit ans, cette épreuve qui a toujours privilégié la convivialité, a connu de bien beaux vainqueurs. La palme revenant à Maryse Paul qui remporta trois éditions successives, la dernière en 1990 face… à sa fille Myriam Paul.
Un an plus tard, sous l’ère Marcel Abrassart, le tournoi s’ouvrit aux joueurs de 2e séries avec comme premier vainqueur un certain Joël Beaufort (- 2/6) qui s’imposa devant l’Australien Matthew Hart. On venait déja de très loin, pour jouer à Blois…
Quelques figures du tennis régional se sont également illustrées aux Grouëts. Le plus populaire est sans doute Stéphane Dauberlieu, qui l’emporta en 1993 face à l’élève Eric Delsart après un match tendu. Une victoire fêtée comme il se doit, tard dans la nuit.
Mais comme le fait remarquer la mémoire vivante de ce club, Guy Barbot, la plus belle finale fut sans conteste celle de 1997 qui vit la victoire de Barrier (-15) face au Tourangeau Teddy Djabali (-15), ce dernier se rattrapant l’année suivante en disposant de Dérouiche.
Rares sont ceux qui se sont imposés deux fois sur cette épreuve. Parmi eux figurent le Romorantinais Mathieu Rodriguez (2002 et 2003) et Fabien Goueffon (2007 et 2010).
Le succès du Brestois Chapron (-2/6) en 1995, alors qu’au début de la saison sportive il était non classé, fut le plus surprenant. Et personne n’a oublié en 2000 la victoire d’un nouvel Australien (Mathias), classé dans les 600 meilleurs mondiaux, au service dévastateur. Certaines de ses balles dépassaient largement les 200 km/h.
Chez les féminines, c’est la Blésoise Anne Fleureau (3/6) qui fut la première à inscrire son nom au palmarès des joueuses de 2e série en dominant sa camarade de club Laurence Doussineau (4/6). Mais c’est la famille Paul qui a marqué l’histoire de ce tournoi. Après sa maman, Myriam fit encore mieux en dominant les éditions 1992, 1993, 1996 et 2016. Les sœurs Loriot l’emportèrent deux années consécutives : Anne en 2001 devant Sabrina Léger, la présidente de la ligue ; Marie en 2002 face à Emmanuelle Delsart.
En 2019, le bureau décida le retour en 3e série. Pourtant, l’édition 2022 dont les premiers coups de raquettes seront donnés ce week-end, aura belle allure avec 105 inscrits. « C’est une belle satisfaction pour notre section qui compte près de 100 licenciés, explique Sylvie Macé, laquelle a succédé à Joël Boucrault en août 2020. Et on se réjouit aussi d’avoir eu quatre jeunes, Anna, Victoria, Coraline et Elena qui se sont distinguées lors des phases nationales à Dinard en 15-16 ans. Ils ont terminé 7es sur 16 équipes. » Comme quoi l’ASPTT a toujours la pêche.
Source NR du 24/06/2022
Commentaires