Vincent Gauchet (Vineuil) a relégué tous ses concurrents du 32 km à quatre minutes et plus. Milène Proust (AJBO) a ajouté une ligne supplémentaire à son CV.
Il habite à Blois, il porte les couleurs de Vineuil et, pourtant, on a été presque surpris de le voir franchir en tête la ligne d’arrivée du Trail du Postier, dimanche aux Grouëts. Non pas que l’on doutât du talent de Vincent Gauchet. Mais, ce talent, c’est le plus souvent hors des frontières du département qu’il l’exprime : dans le Cher ou dans l’Indre – il devrait remporter le challenge du Berry 2016 – mais aussi sur des terrains de jeu plus lointains et surtout plus accidentés. Début octobre, il a ainsi pris le départ du trail des Glières, 65 km dans les Alpes, 4.500 m de dénivelé. Il faisait équipe avec Sébastien Boulon et les deux complices ont pris la 7e place de l’épreuve en duo, après neuf heures d’effort.
Hier, le Loir-et-Chérien n’a mis que 2 h 06’03” pour avaler les 32 km du parcours, soit quatre minutes et demie de moins que ses premiers poursuivants. « Ce n’était pourtant pas gagné d’avance, confiait-il quelques instants plus tard. Car il y avait au départ des garçons qui m’ont déjà battu. C’est à partir du 10e kilomètre que j’ai commencé à lâcher tout le monde. Et j’ai alors tenu une moyenne un peu supérieure à 15 km/h. »
Vincent Gauchet s’est vraiment mis au trail en septembre 2015 et il a rapidement pris ses marques sur ce type d’épreuves, terminant notamment 4e du Cul d’enfer (21 km), 6e du Sancy (18 km), puis 12e des Traces du Loup (33 km, en juin dernier à La Ville-aux-Clercs). Et, en 2017, il va se consacrer au Trail Tour National : « Je ferai quatre des courses du calendrier, plus le championnat de France à Gérardmer, dans les Vosges. »
“ Le premier tiers était vraiment casse-pattes ”
Quant à Milène Proust, première féminine hier aux Grouëts, elle est également une spécialiste des courses nature… mais c’est le marathon de La Rochelle qu’elle prépare depuis de longues semaines déjà. « Je fais donc beaucoup plus de plat lors de mes séances d’entraînement et j’ai souffert dans le premier tiers du parcours, qui était vraiment casse-pattes. Les vingt derniers kilomètres étaient plus roulants et je me suis alors sentie beaucoup mieux, même si je suis actuellement à un pic de fatigue. » Deuxième du semi-marathon de la Pomme, une semaine plus tôt dans l’Indre, devancée par Sabrina Godard-Monmarteau, Milène Proust a couru une centaine de kilomètres depuis. C’est le prix à payer pour faire un temps à La Rochelle, le 27 novembre.
Source : Olivier Allègre pour NR du 07/11/2016
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